« C’ÉTAIT À MÉGARA, FAUBOURG DE CARTHAGE, DANS LES JARDINS D’HAMILCAR. »
« C’ÉTAIT À MÉGARA, FAUBOURG DE CARTHAGE, DANS LES JARDINS D’HAMILCAR. » ( par Philippe Durbecq) L’incipit [1] d’un livre est la porte d’entrée triomphale d’un roman, comme l’est la Porta del Popolo du Bernin pour la ville de Rome. Vue nocturne de la Porta del Popolo du Bernin (licence : CC BY-SA 3.0 – auteur : LPLT (travail personnel – source : https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Porta_Flaminia.JPG ) Avec le titre de son ouvrage et l’explicit [ 2] , l’incipit est la phrase que l’écrivain va le plus polir et parfaire : c’est elle qui doit donner la meilleure impression possible, insuffler au livre tout son intérêt, influencer un éditeur potentiel et accrocher le lecteur pour lui inoculer l’envie d’acheter le livre ou de lire la suite. C’est donc un moment clé de la narration, un lieu stratégique du livre, l’endroit où l’auteur soumet son œuvre à un test à l’instar d’un orfèvre qui procède à l'essai du titre d’un alliage à la pierre de